Uber attaqué aux prud’hommes par un de ses chauffeurs

Uber attaqué aux prud’hommes par un de ses chauffeurs

Le chauffeur veut faire reconnaître son statut de salarié. Aux Etats-Unis, quatre conducteurs de VTC ont déposé un recours du même type devant la justice.

Après l’application concurrente lancée par ses propres chauffeurs, Uber doit faire face à nouvelle fronde. Un conducteur de voiture de tourisme avec chauffeur (VTC) a en effet introduit une action auprès du conseil des prud’hommes de Paris pour réclamer une requalification de son contrat de partenariat avec Uber en contrat de travail, a annoncé son avocat mardi 20 octobre. L’objectif : prouver devant les prud’hommes qu’il y a bien « un lien de subordination » entre les chauffeurs et la plateforme de réservation Uber. Le chauffeur veut ainsi faire reconnaître son statut de salarié.

Un recours du même type aux Etats-Unis

« Les chauffeurs ont l’obligation de se connecter, il y a un prix minimum garanti, ils doivent accepter 90% des courses et obtenir un taux de satisfaction important sous peine d’être rayés des listes d’Uber, il y a tout de la relation de travail classique », estime Erol Demir, l’avocat du chauffeur. Il précise invoquer l’article L1251-41 du Code du travail qui permet de demander « la requalification d’un contrat de mission en contrat de travail à durée indéterminée ».

L’avocat entend s’inscrire dans la même logique qu’un recours collectif aux Etats-Unis, en Californie, où quatre chauffeurs, considérés comme indépendants, veulent faire reconnaître leur statut de salariés. Le 1er septembre, la justice américaine a validé le lancement de ce recours, sans se prononcer sur le fond de la plainte, qui devra être tranchée lors d’un procès.

Uber se dit serein

Uber France affirme ne pas avoir été officiellement informé d’une telle plainte.« Nous sommes sereins s’agissant des suites qui pourraient y être données : les partenaires chauffeurs d’Uber contrôlent totalement l’utilisation qu’ils font de l’application », a plaidé un porte-parole de la société. L’entreprise souligne que le statut d’indépendant des VTC « est très proche » de celui des chauffeurs de taxi mais que les chauffeurs « jouissent de bien plus de liberté ».

Source : France TV Info